« Vivre au Maroc : mode d’emploi d’une Française installée à Marrakech » : Témoignage, adaptation, démarches, et lancer son business

✨ Introduction

Il y a des décisions qui changent tout. 

Pas juste un décor, pas juste une adresse. Mais une façon de vivre, de penser, de se réveiller le matin. 

En février 2025, à 36 ans, j’ai quitté la France avec mon mari et notre petite chienne Bella, direction Marrakech. Une valise pleine de projets, un peu d’appréhension, beaucoup d’envie. On n’est pas partis pour “faire une pause” ou “tenter l’aventure”. On est partis pour recommencer. Vraiment. 

Mon mari est franco marocain. Une partie de sa famille vit ici. Et grâce à sa cousine (installée à Dubaï), on a eu la chance d’atterrir doucement, dans son appartement, le temps de trouver nos marques. Mais cette décision là ne s’est pas prise sur un coup de tête. Elle vient de loin. 

Il y a quelques années, on avait déjà changé de vie : de la région parisienne à une forêt isolée, en pleine nature. Cinq ans dans un chalet, une tiny house construite de nos mains, un bus aménagé en logement insolite, des locations Airbnb qui marchaient du tonnerre. Et puis un jour, tout s’est écroulé : la mairie nous a obligés à tout démonter, à détruire ce qu’on avait créé. Les règles avaient changé. Pas nous. 

Alors, on a vendu. On a pleuré un peu. Et on a recommencé. Ce texte, c’est le début de cette nouvelle page. Un récit personnel, mais pas égoïste. Je l’écris pour celles et ceux qui rêvent de partir. Pour ceux qui ont envie d’ailleurs, d’autrement. Pour ceux qui se demandent si c’est vraiment possible. Je te raconte comment on a préparé notre départ, comment on s’est adaptés à Marrakech, comment est né notre projet de créer une conciergerie locale… et ce que tout ça change, en vrai, dans une vie. Tu ne trouveras pas ici un guide administratif sec, ni une brochure de voyage. Mais une vraie histoire. Avec ses rebonds, ses galères, ses bonnes surprises, ses erreurs, ses révélations. Et peut-être, entre deux lignes, ta propre envie de bouger. Bienvenue dans mon histoire. Ou plutôt : dans le début de la nôtre.�� 

Pourquoi partir ? Tout quitter, ce n’était pas une première pour nous. Quelques années plus tôt, nous avions déjà changé de décor : adieu la région parisienne, bonjour la nature brute. Nous avons vécu cinq ans dans un chalet, niché au milieu d’une forêt. Notre petit coin de paradis, sauvage, silencieux, sans voisin, juste nous… et les arbres. De cette vie proche de la nature est né un projet fou : construire une tiny house avec jacuzzi, aménager un vieux bus en logement insolite, et accueillir des voyageurs venus chercher du calme. Le genre d’endroit qu’on voit sur Pinterest — sauf que là, c’était vrai, c’était chez nous. On a tout fait nous-mêmes. L’accueil, le ménage, les réservations, les galères. Et malgré les difficultés, ça a cartonné. Airbnb affichait complet, les avis étaient unanimes : “Un lieu magique”, “une parenthèse enchantée”. Mais la suite a été moins idyllique. 

Un matin, la mairie a changé d’avis. Notre terrain, classé en zone naturelle, n’était plus le bienvenu pour ce type d’accueil. Ce qui était toléré hier ne l’était plus aujourd’hui. Résultat : sommation de détruire la tiny house, de retirer le bus. Comme ça. Du jour au lendemain. C’est dur à décrire, ce que ça fait, de devoir effacer ce qu’on a mis tant de cœur à bâtir. On aurait pu se battre. Mais on a choisi autre chose : recommencer. Tourner la page, en écrire une nouvelle, ailleurs. Et cette fois, ce fut Marrakech. Pourquoi le Maroc ? Parce que mon mari a des racines ici. Parce que l’envie de reconstruire, de créer, de s’ouvrir à autre chose, était plus forte que la déception. Et parce qu'au fond, on n’avait pas seulement perdu un lieu… on avait réveillé une vocation : l’accueil, l’hospitalité, le sens du détail. C’est ce qui nous a donné l’idée de notre nouveau projet : une conciergerie. Pas juste pour ouvrir des portes. Pour ouvrir des expériences. Et si tu veux tout savoir sur la tiny house, le jacuzzi sous les étoiles, le bus en pleine forêt et les rebondissements avec la mairie… eh bien, ce sera peut-être le sujet d’un prochain e-book. �� 

Promis, c’est une histoire à part entière.